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Home Camps de réfugiés

Ouganda: Les réfugiés burundais de Nakivale manquent de tout

Intahe Admin by Intahe Admin
in Camps de réfugiés, Info mise en avant, Violation des Droits Humains
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Ouganda: Les réfugiés burundais de Nakivale manquent de tout

Photo de Kwan Kew, extraite de http://nakivalerefugeecampkwankew.blogspot.com/2011/07/in-patient-unit-malaria-and-more.html

Par PCN, de Retour de Nakivale.

 

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Le camp de réfugiés de Nakivale en Ouganda est un camps pas comme les autres en installations et en besoins.

Mis en place en milieu rural dès la fin des années 1950, les terrains d’accueil pour les réfugiés échappent à la structure rigoureuse des camps que l’on connaît. A Nakivale, pas de camps ou tentes rangées et serrées où les abris s’alignent à perte de vue. Mais plutôt des villages d’habitations qui occupent de vastes étendues sans organisation prédéfinie.

Il s’étend sur 185 km2 et regroupe près de 80 villages au milieu de la savane dans le district d’Isingiro, situé au sud-ouest de l’Ouganda. Il renferme des communautés de plusieurs pays : Rwandais, Somaliens, Burundais, Congolais, Ethiopiens ou Sud-Soudanais. Ils sont plus de 100 000 à y demeurer.

A l’intérieur de Nakivale, on se croirait dans un village. Il y a même une partie qui est dénommée “New Bujumbura”. Là, on y trouve des échoppes, des bars, des restaurants, un parking de voitures et bus qui qui connectent  le camp avec la ville de Mbarara qui est plus proche de camp.

Et les plus vulnérables sont les Burundais. Très récemment, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) soulignait que  “la crise des réfugiés burundaise est la plus sous-financée au monde”, ajoutant que “c’est une crise dont on n’entend pas parler et à laquelle on accorde peu d’attention”.

 

Plus de 5000 enfants réfugiés burundais non scolarisés

A l’entrée du camp, on est accueilli par un seul slogan. Des enfants du primaire et du secondaire crient à tout passant “nous voulons aller à l’école”. Ils témoignent qu’ils n’ont pas encore vu le banc de l’école depuis leur exile en 2015.

“Moi je viens de passer 2 ans sans étudier” témoigne une fille de 15 ans qui indique avoir laissé ses etudes secondaires en 9ème année à Bujumbura. Son amie, lui vient de passer 3 ans. Elle faisait l’école paramédicale au Burundi. Plus loin, un garçon de l’âge de l’adolescence. “ Cela va faire bientôt 4 ans que je ne fréquente pas l’école” dit-il, aisément comme si rien n’était.

“C’est finalement devenu chose normale pour nous” laissent-ils entendre quand on les demande leur sentiment après tant d’années sans étudier.

Ils ne sont pas les seuls à avoir la nostalgie du banc pupitre de l’école. Selon les responsables burundais du camp de Nakivale, le nombre s’élève à plus de 5000 enfants.

Les parents n’en reviennent plus. “Cela fait 4 ans que je suis ici. Je vous jure que mes 4 enfants n’ont pas encore repris le chemin de l’école. C’est dommage et je ne suis pas la seule. Nous assistons impuissamment à la délinquance de nos chers enfants” s’indigne une mère d’une cinquantaine d’années.

Même constat amer pour cet homme. “ Tous mes enfants faisaient l’école secondaire au Burundi. Mais pour le moment  ils sont avec moi à la maison car les frais scolaires sont exorbitants”.

Exorbitant? oui, répond un autre parent. Un seul écolier peut payer à l’école entre 150 et 250 mille Shillings Ougandais (45$-75$) par trimestre, tandis qu’ un élève peut payer entre 400 et 600 mille Shillings Ougandais (100$-180$) par trimestre. “Aucun réfugié ne peut  avoir cet argent” indiquent ces parents.

 

Une âme charitable au secours d’une goute dans l’océan

C’est la Fondation Joseph Nishirimbere basée aux USA. Elle est d’origine burundaise, composée des descendants du feu Joseph Nishirimbere de la province de Ratana au sud du pays. Depuis septembre 2018 cette fondation vient en aide aux enfants réfugiés qui vivent en Ouganda et au Rwanda.

« Notre objectif est que tous les enfants réfugiés burundais suivent des études. Ce n’est pas normal que nous, nous soyons en Europe ou aux USA, que nos enfants fréquentent des écoles de luxe alors qu’il y a des milliers de nos compatriotes burundais qui ont abandonné leurs études en raison de leur situation de réfugié », indique Egide Nimubona, un représentant de la fondation.

Pour cette année scolaire qui vient de commencer en janvier en Ouganda, cette fondation assiste plus de 300 enfants du primaire et secondaire à Nakivale et à Kampala.

Même si c’est un petit nombre par rapport aux nécessiteux, les bénéficiaires s’en réjouissent. « C’est en tout cas un ange qui nous est apparu » disent-ils.

Egide Nimubona, représentant de cette  fondation, tout comme les réfugiés burundais en Ouganda, ils s’accordent pour dire qu’une seule âme charitable ne peut pas aider tous ces  enfants non scolarisé. Ils lancent un appel vibrant à tout bienfaiteur pour aider ces enfants burundais, victimes de leur situation de réfugiés.

 

La prise en charge médicale laisse à désirer

Un seul centre de soin géré par le HCR est installé à Nakivale. Il est débordé par plus de 100 000 réfugiés qu’il doit servir. “L’accueil, le traitement, le suivi, les médicaments,..c’est en fait la médiocrité totale témoignent les burundais ajoutant que “même les femmes arrivent à accoucher en plein air”.

Et comme pour appuyer les efforts fournis par le Haut Commissariat pour les Réfugiés, souvent minimes,  des burundais qui ont des moyens se sont regroupés dans une cooperative et on installé un centre de santé “Abaryango Clinic”. Il est érigé dans un village dénommé New Bujumbura, habité essentiellement par des réfugiés Burundais.

Il est équipé de différents services. L’accueil, l’urgence, consultation, la pharmacie, laboratoire, maternité, gynécologie et hospitalisation.

Cependant, un membre de cette coopérative regrette que cette structure ne fonctionne pas correctement faute de moyens suffisants. Mais se dit satisfait des services qu’elle offre. Pourtant, les réfugiés disent qu’ils ne peuvent pas trouver de l’argent pour se faire soigner dans une structure privée.

 

Manque criant d’eau potable

Les réfugiés burundais du camp de Nakivale disent avoir peur de contracter des maladies des mains sales à cause du manque d’eau qui dure deux semaines.

« Les robinets sont secs depuis deux semaines. On se réveille le matin pour faire une file devant les robinets et on peut passer toute la journée sans être servi. On ne sait pas encore la cause de cette pénurie », se lamente un réfugié burundais.

« Comment mes enfants pourront-ils résister aux maladies des mains sales? La vie était déjà difficile et elle peut être pire alors qu’on n’a pas les moyens pour nous faire soigner », se désole une mère de 4 enfants.

Selon des réfugiés, l’eau utilisée au camp de Nakivale provient des lacs qui avoisinent ce camp. Elle est captée, distillée avant d’être envoyée dans les robinets installés dans les différents villages du camp.

Les réfugiés demandent aux responsables du Haut Commissariat pour les Réfugiés d’en parler avec les partenaires, pour trouver une solution.

A Nakivale, les Burundais demandent à la communauté internationale de penser à eux d’autant plus que même le HCR a deja tiré la sonnette d’alarme pour eux. Cette Agence Onusiènne a récemment indiqué que la crise des réfugiés Burundais risque d’être oubliée.

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