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Home Choix de l'éditeur

Le Burundi change de capitale politique

Intahe Admin by Intahe Admin
in Choix de l'éditeur, Intimidation politique
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Au centre du pays pour parer à une éventuelle attaque venue de l’extérieure, loin des bruits des bottes, Gitega, le centre du pays, devient la capitale politique du Burundi, une promesse faite par Pierre Nkurunziza, il y a plus d’une dizaine d’années. 

Par Eugène Niyoyankunze

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  Depuis la tentative du coup d’Etat du 13 mai 2015, le président du Burundi ne sort jamais de son pays et consacre peu de temps et d’importance à la ville de Bujumbura. Paranoïa ou la volonté de vivre auprès de la population rurale ? Personne ne saura répondre à cette question. Ce qui est évident est que la ville de Bujumbura ne lui plaît pas. Bujumbura est aujourd’hui considérée comme un bastion de l’opposition où le président passe de moins en moins de temps. Il faut qu’elle soit reléguée à la seconde place. Depuis son accession à la présidence, Nkurunziza s’est fait construire un palais à Ngozi, là où il est né. Et si tu veux voir ceux qui se rendent dans cette ville du nord pour faire la cour au président-pasteur-footballeur, le bien-aimé du peuple, il faut que tu passes la nuit à Ngozi, cette ville à croissance vertigineuse, par ses constructions qui n’ont rien à envier la capitale, Bujumbura, située sur la rive nord-est du lac Tanganyika.   Parlons de Gitega, la nouvelle capitale politique du Burundi. Sans toutefois remonter dans l’histoire coloniale du Burundi, où cette ville a accueilli les premiers colons, elle a été depuis longtemps la capitale du tambour-Ingoma, symbole de la royauté et du pouvoir. Est-ce anodin que Gitega devienne le centre de décisions de toutes les idées politiques ? L’avenir nous le dira.      « Les réunions du Cabinet se dérouleront désormais à Gitega, où cinq ministères seront également mis en place dès le début de 2019 », a twitté le porte-parole du président, et a précisé que cinq ministères doivent être délocalisés, notamment les ministères de l’Intérieur, de l’Éducation et de l’Agriculture. Nkurunziza avait promis en 2007 que cette initiative serait entreprise, citant la position centrale de Gitega par rapport à Bujumbura, bien que la population de Gitega ne dépasse pas les 30 000 habitants sur ses 12 millions d’habitants.

Le nouveau choix était autrefois la capitale de la monarchie burundaise. Nkurunziza trouve que Gitega est géographiquement plus au centre du Burundi, alors l’opposition l’accuse de tenter une restauration symbolique de la monarchie.

Jusque-là tout allait bien, même s’il y a des mécontents, des habitants de Gasenyi I,  qui ont dû céder leurs parcelles pour la construction  du  nouveau palais présidentiel d’une valeur de 20 millions de dollars. Un palais que la Chine venait de construire à Bujumbura, au grand dam des populations qui se sont vues expulsées de leurs propriétés à Gasenyi I, sans indemnité équivalente à la valeur de leurs parcelles. (http://www.iwacu-burundi.org/gasenyi-i-ils-regardent-leurs-maisons-se-faire-detruire-pour-un-palais/ ).

Transfert de la capitale à Gitega, décision prise à la hâte 

Beaucoup de Burundais saluent le projet de faire de Gitega la capitale politique. Cependant, la construction du palais présidentiel à Bujumbura, les nombreux défis auxquels fait face la ville de Gitega etc., poussent plus d’un à douter de l’existence d’un plan d’exécution de ce projet. Le Sénat, dont le déménagement a commencé vendredi 18 janvier et qui se terminera le 1er février, occupera quatre bâtiments. Les plénières se feront dans la salle polyvalente de la commune de Gitega qui est en face du bureau communal. Les membres du bureau du sénat occuperont l’immeuble de l’Office burundais de la protection de l’environnement (OBPE). Et chacun des 39 sénateurs aura droit à un bureau dans deux des buildings situés au chef-lieu de province. Jusque-là ils abritaient différents services techniques et administratifs de la province.

Etant au nombre de 6, ces immeubles avaient été construits sous le président Jean–Baptiste Bagaza dans la perspective de faire de Gitega la capitale politique du Burundi. Athanase Karayenga, son ancien conseiller chargé de la communication, indique que le président Bagaza était à deux doigts de déclarer Gitega capitale du Burundi. Pour des raisons de sécurité notamment, car Bujumbura étant à la portée des canons d’Uvira, ou de toute la plaine de la Rusizi, côté de la RD Congo. Avant d’ajouter le souci de rapprocher l’administration des Burundais des campagnes.   

Il ne reste que la promulgation du président Nkurunziza pour que Gitega soit légalement la capitale politique du Burundi. Après l’adoption, mercredi 16 janvier, par l’Assemblée nationale du projet de loi portant fixation de la capitale politique et de la capitale économique, le sénat l’a adopté à son tour le lendemain, jeudi 17 janvier.

Au Palais des congrès de Kigobe, le ministre de l’Intérieur, Pascal Barandagiye, a fait savoir que le déplacement de la capitale sera un processus : «L’image de la capitale politique, nous n’allons pas l’avoir aussitôt après le vote». D’après lui, la fixation effective est prévue dans trois ans : « C’est ce que nous prévoyons au niveau du gouvernement».

C’est après que les députés ont confirmé que Gitega n’est pas encore prête pour accueillir tous les services qui doivent déménager. Sur ce, Pascal Nyabenda, président de l’Assemblée nationale, a demandé qu’il n’y ait pas de précipitation dans la délocalisation des services : «Il est évident que les préparatifs ne sont pas encore terminés».

Manque évident d’infrastructures   

Dans son discours de vœux à la nation, à la veille du Nouvel An, le président Nkurunziza a annoncé que certains services seront délocalisés en 2019 dans la province de Gitega. Cinq ministères, entre autres les ministères de l’Intérieur, de l’Education, de la décentralisation et le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage. En plus, certaines commissions comme la CENI, la CVR, la CNIDH, etc. devront déménager à Gitega et dans d’autres provinces.

D’après Elysé Ndayihaya, jeune juriste habitant à Bujumbura, le déplacement de la capitale à Gitega est un bon projet. « Elle est au centre du pays, elle est facilement accessible par rapport à Bujumbura pour tous les Burundais, peu importe d’où ils sont établis ». En plus, indique-t-il, le climat de Gitega est moins chaud que celui de Bujumbura.

Toutefois, poursuit-il, cette décision suscite des questions. Le gouvernement décide de transférer la capitale au moment où les travaux de construction du Palais de Gasenyi I sont déjà terminés.

Pour lui, il est légitime de se demander pourquoi les autorités ont  «exproprié»  les habitants de Gasenyi I pour la construction d’un Palais présidentiel dans lequel le président de la République n’habitera pas. En principe, les résidences principales des autorités du pays se trouvent dans la capitale politique.

Quid de la vision Bujumbura 2045 ?

Le gouvernement a fait confectionner un plan de modernisation de la ville de Bujumbura à l’horizon 2045. Ce dernier prévoit l’extension de Bujumbura sur les provinces de Bujumbura rurale et de Bubanza.

Lors du lancement de ce plan en novembre 2017, dont les concepteurs se sont inspirés de Singapour, le président Nkurunziza indiquait que la ville de Bujumbura sera constituée de trois parties dont celle consacrée à l’administration.

Gitega fait face à plusieurs défis dont le manque criant d’infrastructures – aéroport, écoles, salles de conférences, hôtels, maisons d’habitation, coupure répétitive d’eau etc.

Le déplacement de la capitale impliquant la délocalisation des services, les fonctionnaires dont les familles sont basées à Bujumbura seront obligés de devenir des « célibataires géographiques » .

Jean (pseudonyme), cadre au ministère de l’Intérieur, indique que certains fonctionnaires devront louer deux maisons en cas de la délocalisation. L’une pour la famille à Bujumbura et l’autre en raison du service à Gitega. D’autres, en plus du remboursement des crédits pour la construction de leurs domiciles à Bujumbura,  auront le fardeau du loyer etc.

Pour rappel, tous les conseils des ministres seront tenus désormais à Gitega. Et l’investiture du président de la République qui sera élu en 2020, a souligné le président Nkurunziza dans son discours de vœux à la nation, aura lieu à Gitega « en présence du peuple ».

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